La Fessée

" une bonne fessée ça fait pas de mal de temps en temps!"'

ET POURTANT !

Aujourd'hui, dix-neuf pays, dont dix-sept européens, ont interdit toute forme de violence éducative, y compris la tape, depuis plusieurs années déjà.
La Suède en premier, EN 1979 , puis l'Allemagne en 2000, les Pays-Bas en 2006, la Grèce, le Portugal et l'Espagne en 2007. Egalement l'Italie, la Norvège, la Finlande, l'Islande, l'autriche, la hongrie, la Roumanie, etc...
( liste actualisée des pays abollitioniste: http://www.oveo.org/index.php?option=com_content&view=article&id=53:liste-actualisee-des-pays-abolitionnistes&catid=40:pays-abolitionistes&Itemid=54)

Cela n'est pas sans raison!

Depuis quelques années, la communauté internationale a décrété le 30 avril :
« Journée internationale contre la fessée et les violences éducatives ».

La France est étonnamment à la traîne...

"Quand on frappe les adultes, c'est une agression. Quand on frappe les animaux, c'est de la cruauté. Et quand on frappe les enfants, c'est pour leur bien".

Il est interdit aux adultes de frapper un autre adultes, même une simple gifle.
Il est interdit aux gardiens de prison de frapper les détenus.
Un policier de vous frappera pas parce que vous avez grillé un feu rouge.
Il est interdit aux hommes de frapper leur femmes
(ce qui était considérer comme normal et ne faisant pas de mal il y a quelques années encore)
Il est interdit de frapper un animal, cela relève de la cruauté et est condamnable.
Les professionnels du dressage des animaux recommandent de ne pas frapper son animal,, au contraire.

Mais alors, sur qui peut on encore se défouler???!!!

Sur nos enfants...

Frapper un enfant, c'est pour son bien, pour son éducation.

« Tu ne peux pas taper… mais moi si… et même que c’est pour ton bien ! »

Qu'est-ce que la fessée et les châtiments corporels enseignent aux enfants?

- que l'on peut frapper un plus petit ou un plus faible que soit, c'estnormal

- que l'Amour le plus fort s'accompagne de violence (mes parents m'aiment, ils me tapent)

- ne pas s'enfuir face aux coups, c'est interdit

- quand la situation devient ingérable, on fini par en venir aux mains.

- se refugier, ignorer la douleur, s'introvertir, en attendant que la douleur s'arrête

- garder sa colère en soi, on n'a pas le droit de se défendre.

- taper quelqu'un qu'on aime est normal

- laisser mettre à nu et taper , faire mal, à des parties intimes tels que les fesses est normal quand c'est un adulte.
Ne pas en parler puisque je l'ai mérité, je risque de me faire gronder. De toute façon si on me fait mal c'est pour mon bien.

Les conséquences:


- plus grands, adultes, l'enfant qui à reçu des châtiments corporels sera insensible ou moins sensible face à la douleur des plus petits et des plus faible. Cela lui semblera normal.

- les réflexes de protection sont alterés: un enfant n'a pas le droit de s'enfuit quand il reçoit une fessée ou un coup.
Son reflexe de fuite en cas de danger est altéré.
Il ne sera plus capable de s'enfuir si une voiture lui fonce dessus, si une autre personne lui veut du mal, etc...
Cela à été prouvé de façon scientifique.

- tendance masochistes, certains auront un penchant, voir un besoin, de recevoir des coups ou des châtiments corporels lors des relations sexuels. C'est plus courant qu'il n'y paraît semble t'il.

- l'enfant ou l'adulte en viendra plus facilement aux mains quand la situation devient ingérable, quand ils est à bout de mots ou d'arguments, quand il est sous l'emprise de l'alcool.
Plus de "chance" de devenir bagarreur, ou de taper ses enfants à son tour.

- tendance à être introverti, difficulté à exprimer ses émotions.

- tendance à être coléreux, à faire ressurgir toute la colère qu'on n'a pas pu exprimer étant enfant.

- tendance à la cruauté envers les plus faibles, enfants, animaux, femmes.

vue des autres pays:

Cela choquent certains pays de savoir qu'un pays tels que le notre autorise toujours que les enfants soit corriger physiquement.
Cela nous parait "normal" (cad: c'est la norme)

Nous trouvons choquant en france, que dans certains pays d'Afrique, les adultes mettent des charbons ardents dans les oreilles des enfants pour les corriger.
Pour eux c'est normal.

Les risques:

outres les conséquences physiques:

des coups donnés en porte à faux sur de jeunes enfants entraînent facilement des fractures.
Alors que les coups donnés sur les fesses et les cuisses engendrent des hématomes (les "bleus") qui peuvent, par leur répétition, léser des muscles ou des tendons.

les risques sont aussi l'ESCALADE DE LA VIOLENCE.
Un parent pour qui donner une gifle ou une fessée est normal, et reflèxe, risque de taper plus fort si l'enfant réagis moins, ou si il est vraiment facher.
Et si la bêtise est vraiment grosse, l'enfant risque de prendre une dérouillée proportionnelle à la taille de sa bêtise dans l'esprit de ses parents, et les coups risquent d'être proportionnels à leur fureur.

Autres conséquences: frapper un enfant pour son bien fait intergrer à son cerveau reptilien* la violence comme solution pour se faire respecter, pour se faire entendre, pour se défendre.

(* partie du cerveau qui gère tous les comportements primitifs, instinctifs: manger, dormir, s'enfuir)

Frapper deviendra un comportement instinctif, réflexe

Pour preuve, nous qui avons reçu des fessées, avons l'impulsion de taper, de donner instinctivement une fessée sous le coup de la colère, de la peur, et ce à des degré plus ou moins importants, puisque c'est ce que nous avons appris, nous reproduisons instinctivement ce qui nous a été transmis.

Certains hommes sont très bagarreurs, d'autres se contrôlent.
Même si on en à parfois l'envie, ont ne tape pas un autre adultes parce qu'ils à été insultant envers nous, pourquoi? parce que c'est interdit et que l'on ne veut pas finir au tribunal, sinon on le ferais probablement plus souvent, et les plus costaud brimerais les plus fragile.

De l'apprentissage de la violence, dès le plus jeune âge par le petite tape sur la main qui ne fait pas de mal, en continuant par la fessée qui remet les choses en place, et la gifle qui donne les idées clairs, nait la violence des hommes, la violence des humains.

Transmis de génération en génération, se reflexe de taper se perpetue, perpetuant ainsi la violence humaine.

C'est un travail très grand, très long et quotidien, de maitriser ces impulsions quand on ne souhaite plus les laisser nous dominer et faire du mal à nos petits. Mais c'est tellement plus sain pour eux comme pour nous.

Pour approfondir sur les risques et le sujet en général: http://web.me.com/jacornet/Site_1/Page_2.html

mais alors comment faire, on n'aura plus d'autorité, on se laisse marcher sur les pieds ??!!

il existe d'autres façon de faire, d'autres alternatives, pour élever et accompagner son enfant pour lui apprendre le respect des autres, le respect des règles, tout en le respectant lui.

Ce n'est pas parce qu'un enfant ne vous craint pas qu'il est intenable. Il est juste moins craintif mais plus confiant moins soumis mais plus coopératif, il n'obéit pas au doigt et à l'oeil sous le coup de la peur, mais il sera à même plus tard de ne pas se laisser faire dans des situations dangeureuses ou injustes.

Les conséquences logiques, apprendre l'autodiscipline, la négociation, la responsabilisation, vous pouvez approfondir tous ces sujets qui apportent de meilleurs résultat que la fessée, qui ne fonctionnera que sur les enfants et vous laissera dépourvu face à un ado qui deviendra trop fort pour vous craindre et que vous ne pourrez plus tenir.

A VENIR : des liens pour vous aider à apprendre d'autres façon d'élever ses enfants qu'en leur infligeant punitions non logiques et châtiments corporels.

LIVRES A LIRE POUR APPROFONDIR:


La Fessée, d'Olivier Maurel
C'est pour ton bien, d'Alice Miller

Parents conscients de Thomas Gordon, tome 1 et 2
Eduquer sans punir, comment apprendre l'autodiscipline aux enfants, de Thomas Gordon

ce qu'on entends (trop) souvent :

c'es difficile de remettre son éducation en question, et cela nous donne l'impression de lancer la pierre à nos parents, qui eux aussi nous ont donnerdes fessées.
Nos parents ont essayé de faire de leur mieux, souvent mieux que ce que leur parents ont fait pour eux, qui eux-même avait fait mieux que leur parents.
Il ne s'agit pas de leur lancer la pierre.
Mais il est temps de remettre en cause ces pratiques éducatives "ancestrale" dont les recherches prouvent la nocivité (je dirais même la logique mais les gens ont besoin de preuves scientifique, alors soit...)

Il fut un temps où le fait de faire passer une loi interdisant au mari de corriger sa femme à fait scandale (mais alors comment je vais la mettre sur la droit chemin!) ou bien rigoler.

Aujourd'hui cela nous semble ABERRANT qu'une femme reçoive ne serait-ce qu'une gifle de la part de son mari.

"j'en ai reçu et j'en suis pas mort ! "
certes, mais cela n'est jamais sans conséquences...

Etes vous suffisamment équilibré pour ne pas avoir l'envie d'en venir aux mains dans une situation qui vous mets à bout (même si vous ne passez pas à l'acte sur un adulte puisque ça, c'est interdit!) ,
ou d'avoir envie de taper ou de jetter des objets?

avez vous une peur, une crainte, ou une soumission que vous avez du mal à contrôler face à l'autorité?

Avez-vous un penchant pour les jeux érotiques incluantfessée ou autres gestes du même type?

tout cela est souvent conséquences des chatiments corporels reçus dans l'enfance.

" au contraire, je respectais plus mes parents!"

non, vous aviez plus PEUR, peur de recevoir une fessée, une gifle, ou autre.
Le respect n'inclue pas la peur.
On ne respecte pas une personne que l'on craint.


J'éspère que cet article vous parlera et saura toucher votre coeur.

Natacha

« Puisqu’on appelle cruauté le fait de frapper un animal et agression le fait de frapper un adulte, notre espoir est qu’on cesse d¹appeler éducation le fait de frapper un enfant » :
ainsi s’exprime l’observatoire de la violence éducative ordinaire.

Une étude de l’ONU a été rendue publique en août 2006, portant sur la violence à l’encontre des enfants dans différents contextes : la famille, l’école, les établissements de soins non conventionnels et les centres de détention, le lieu de travail et les collectivités (en mettant à part la situation de conflit armé).

Violence subie
En dehors des cas d’excision, de châtiments cruels, d’abus sexuels, 80 % à 98 % des enfants subissent des châtiments corporels à la maison, le tiers ou davantage subissant des châtiments corporels sévères infligés à l’aide d’instruments.

La violence contre les enfants au sein de la famille s’exerce souvent dans le cadre de la discipline et prend la forme d’un châtiment physique. Les mauvais traitements et les punitions sévères sont courants dans les familles, tant dans les pays en développement que dans les pays industrialisés.

Les violences physiques s’accompagnent souvent de violences psychologiques. Insultes, injures, isolement, rejet, menaces, indifférence et mépris sont autant de formes de violence susceptibles d’être préjudiciables au développement et au bien-être psychiques de l’enfant - en particulier lorsqu’elles sont le fait d’un adulte respecté tel qu’un parent.

Les enfants, comme le montrent les études, ainsi que les témoignages qu’ils ont eux-mêmes apportés, soulignent la douleur physique et psychologique causée par ces traitements et proposent d’autres formes de discipline positives et efficaces.

...

La fessée
La discipline imposée par châtiment physique et humiliant ainsi que la brutalité et le harcèlement sont souvent perçus comme étant normaux, en particulier lorsqu’il n’en résulte aucune blessure « visible » ou durable.

La fessée est une méthode d¹éducation très ancienne... mais bien d¹autres usages, comme l’escla-vage, l’excision ou la coutume de battre les femmes ont duré pendant des millénaires ou durent encore, sans que cela les rende en quoi que ce soit plus acceptables.

Le Comité des droits de l¹enfant de l’ONU rappelle constamment aux Etats qu’ils doivent interdire la pratique de toute forme de violence, même légère, à l’égard des enfants, aussi bien dans les familles qu’à l’école.

Mais un des principaux obstacles à une évolution dans ce sens, est l’ignorance, Nous ignorons à la fois le degré d’intensité que revêt cette violence dans la plupart des pays et les dangers que présentent les manifestations même les plus faibles de cette violence. Cette ignorance nous amène à ne pas nous en soucier et à la considérer comme normale. Et nous la voyons comme un phénomène dérisoire qui ne concerne qu’une étape de la vie que nous avons dépassée, et donc sans importance réelle, alors qu¹il est très probablement une des principales causes de la violence des adultes.

Conséquences
Les effets des actes de violence sur les enfants peuvent varier selon leur nature et leur gravité, mais les répercussions à court et à long terme sont très souvent graves et préjudiciables.

La violence peut entraîner une plus grande prédisposition à des troubles sociaux, émotionnels et cognitifs et à des comportements dangereux pour la santé, tels que l’abus de substances et l’initiation précoce à l’activité sexuelle.

Des problèmes sociaux et mentaux peuvent ainsi survenir : anxiété et troubles dépressifs, hallucinations, déficience dans l’exécution des tâches, troubles de la mémoire et comportement agressif.

Une exposition précoce à la violence est associée ultérieurement au développement de maladies des poumons, du cœur et du foie, à des maladies sexuellement transmissibles, à la mort du foetus durant la grossesse ainsi qu’à la violence dans l’intimité avec le partenaire et à des tentatives de suicide.

Qu’elle soit subie ou observée la violence peut avoir des incidences graves sur le bien-être de l’enfant, son développement et les interactions sociales durant l’enfance et l’âge adulte, en faisant croire que seuls les coups peuvent dénouer une situation de crise. Les enfants, comme les auteurs de violences peuvent penser que la violence physique, sexuelle et psychologique est inévitable et normale.

La fessée, est-ce si grave ? Olivier Maurel


Par Grandir Autrement le mercredi 13 février 2008, 12:04 - General - Lien permanent
http://blog.grandirautrement.com/index.php/post/2008/02/13/147-la-fessee-est-ce-si-grave-olivier-maurel

La psychanalyste Claude Halmos vient de donner au magazine Elle une interview où elle recommande aux parents la fessée comme moyen d'éducation. Je lui ai répondu et j'ai pensé que ma réponse pourrait vous intéresser. Elle peut être largement diffusée...

Pour lire l'interview : www.elle.fr/societe/interviews

Bonne lecture.

Olivier Maurel


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Madame,

Je suis un peu étonné de voir une grande spécialiste de l’enfance, de la famille et de la relation telle que vous, faire l’apologie de la fessée.

Si je vous ai bien comprise, il ressort en effet de votre interview que la fessée est le meilleur moyen :

•de montrer qu’on a des limites et de mettre des barrières à l’enfant ;
•de faire appréhender à l’enfant ce qu’est un autre être humain ;
•de montrer que l’on doit respecter l’être humain ;
•de le tirer du côté de l’humain ;
•de favoriser la construction de l’enfant ;
J’avoue que je n’aurais pas pensé que donner des coups à un être beaucoup plus faible que soi et lui enseigner que le principe le plus basique de la morale : ''Ne fais pas aux autres ce que tu ne veux pas qu’on te fasse'' est une baliverne, pouvait avoir tant de résultats positifs pour l’être humain !

J’aurais plutôt cru que déculotter un enfant et le frapper sur les fesses revenait à franchir les limites de son intimité et risquait de lui faire perdre sa capacité naturelle de réaction contre quiconque toucherait cette partie de son corps dans un autre but que celui de le tirer du côté de l’humain ! Mais je dois me tromper.

J’aurais plutôt cru que pour apprendre à un enfant ce qu’est un autre être humain, il fallait se conduire avec lui avec affection et respect et qu’il existe d’autres moyens d’être ferme que de cogner sur ses fesses. Mais je dois me tromper.

J’aurais plutôt cru que le rôle d’une spécialiste de la relation est d’aider les parents à trouver d’autres moyens que les torgnoles (parce que quand les fessées sont recommandées, pourquoi pas les torgnoles ?) pour éduquer leurs enfants. Là encore, je dois me tromper. J’aurais plutôt cru que pour apprendre aux enfants à ''respecter l’être humain'', il fallait commencer par les respecter eux-mêmes. Nouvelle erreur !

J’aurais plutôt cru que pour ''favoriser la construction de l’enfant'', il y avait mieux que cogner sur lui. Quelle naïveté ! J’aurais plutôt cru que dans un pays où beaucoup d’enfants meurent encore de maltraitance, il valait mieux éviter d’encourager les parents à recourir à la violence. Autre naïveté !

J’aurais plutôt cru que dans un monde où, dans beaucoup de pays, le moyen d’éducation normal est encore la bastonnade, et où la plupart des parents trouvent, comme vous le pensez vous-même, que frapper un enfant est un moyen indispensable pour l’éduquer, il valait mieux soutenir les efforts du Comité des droits de l’enfant, de toutes les institutions internationales et du Conseil de l’Europe pour interdire cette méthode d’éducation que vous jugez si humanisante. Mais c’est sûrement vous qui, avec votre savoir psychanalytique, avez raison ! Et comme je trouve que mon épouse franchit parfois certaines limites et ne respecte pas toujours suffisamment l’être humain que je suis, je pense que je vais me convertir à l’excellent moyen d’éducation que vous préconisez. Quand tous les maris et les conjoints auront, comme moi, adopté cette méthode, je pense que nous aurons grandement contribué à tirer les femmes du côté de l’humain.
Merci, chère Madame, pour vos excellents conseils.

Olivier Maurel
Porte-parole de l’Observatoire de la violence éducative ordinaire (OVEO)


http://www.oveo.org