Bébé Koala
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 Article à faire lire au non-convaincus...

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Natacha
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Natacha


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MessageSujet: Article à faire lire au non-convaincus...   Article à faire lire au non-convaincus... EmptyVen 26 Juin - 20:33

Le Sommeil

Voici quelques textes recueillis sur une liste de discussion, à faire lire à bien des belle mères,belle soeurs ou maris non convaincus


Sommeil et perspectives anthropologiques

Les humains sont des primates. Cela signifie que, comme les petits des autres primates supérieurs, le bébé humain est censé :

- Etre contre le corps de sa mère en permanence pendant ses premiers mois de
vie, et continuer ensuite à passer beaucoup de temps en contact physique
étroit avec sa mère pendant ses premières années,

- Dormir contre sa mère pendant ses premières années de vie,

- Etre allaité à la demande pendant ses premières années de vie.

Quelles que soient les croyances spécifiques à une culture quant à la façon de s'occuper des jeunes enfants, elles ne changent rien aux besoins fondamentaux du bébé humain. Que cela nous plaise ou non, la norme biologique prévue pour le petit de notre espèce est qu'il ait accès au sein maternel pendant la nuit pendant plusieurs années, et non pas qu'il s'endorme seul, dorme seul ou se débrouille pour se rendormir seul s'il se réveille.

Nous pouvons employer toutes sortes d'astuces pour faire en sorte que les bébés laissent leurs parents tranquilles pendant la nuit, et certains bébés semblent s'adapter mieux que d'autres à ce souhait de leurs parents (semblent, car il est difficile de savoir ce qu'il en est réellement).
Certains bébés semblent être facilement capables de dormir seuls (j'ai eu un
enfant de ce genre : mon fils trisomique). Nous pouvons considérer les besoins des enfants comme une « mauvaise habitude », ou comme une « manipulation », et justifier ainsi la façon dont nous les réprimons. Mais cela ne changera rien aux besoins fondamentaux du bébé : être contre le corps de sa mère, dormir près d'elle, et avoir accès au sein aussi souvent qu'il en ressent le besoin.

Tant que l'on fera croire au parents qu'ils sont en droit d'attendre que leur enfant « fasse ses nuits » rapidement, tant que nous considérerons que les besoins normaux des enfants ne sont que « des mauvaises habitudes », le
« problème des nuits » perdurera. Plutôt que de changer les besoins des enfants, ils nous faut changer nos croyances culturelles et nos attitudes.
Savoir que le comportement de l'enfant est normal est souvent tout ce dont les parents ont besoin. J'encourage les parents à profiter de cette période de grande proximité avec leurs enfants ; elle durera peu de temps par rapport à toute leur vie.

Breastfeeding and co-sleeping in anthropological perspective. K Dettwiler. Lactnet, 5/02/2000. (Mots-clés : sommeil, besoins des enfants)

Pratiques concernant le sommeil aux USA et au Japon

Les auteurs ont évalué les relations entre le sommeil partagé et les problèmes de sommeil dans 2 cultures très différentes (les USA et le Japon), mais possédant un niveau socio-économique similaire. Ils ont pour ce faire interrogé les parents d'enfants âgés de 6 à 48 mois (56 enfants japonais et 61 enfants américains de race blanche), en bonne santé, et qui avaient été ou étaient encore allaités. Tous ces parents appartenaient à un milieu socio-économique moyen.

Les enfants japonais dormaient beaucoup plus souvent avec leurs parents que les enfants américains (59% contre 15%). Tous les enfants japonais qui dormaient dans le lit de leurs parents y passaient toute la nuit, alors que 89% des enfants américains qui dormaient dans le lit de leurs parents n'y passaient qu'une partie de la nuit. Presque tous les enfants japonais s'endormaient contre le corps d'un adulte ; dans 23% des familles japonaises, la mère dormait avec l'enfant et le père dormait ailleurs. Les enfants américains qui dormaient avec leurs parents avaient beaucoup plus de problèmes d'endormissement et de réveils nocturnes que les enfants américains dormant seuls et que les enfants japonais dormant avec leurs parents ; chez ces derniers, la fréquence des réveils nocturnes était la même que celle constatée chez les enfants américains dormant seuls.

Les croyances concernant le sommeil des enfants sont très différentes dans les 2 pays. Aux USA, on considère que l'enfant doit devenir indépendant le plus rapidement possible, alors qu'au Japon il est considéré comme ayant besoin d'établir des relations d'interdépendances avec les autres, particulièrement avec ses parents. Au Japon, le fait que l'enfant dorme avec ses parents est appelé « kawa », ce qui signifie « rivière entre les berges » ; cette évocation de l'enfant dormant entre 2 adultes qui le protègent est très positive. Au contraire, le fait que l'enfant dorme avec ses parents est vécu négativement par la plupart des parents américains. Alors qu'aux USA une femme est au moins autant épouse que mère, elle est mère avant d'être épouse au Japon, le lien mère-enfant passant avant le lien conjugal.

Les différences de conceptions du maternage et du sommeil de l'enfant constatées entre le Japon et les USA semble être avant tout culturelles. L'expérience des familles japonaises démontre que le fait que l'enfant dorme dans le lit des parents n'est pas en soi la cause des problèmes d'endormissement et de réveils nocturnes constatées chez les jeunes enfants. Le fait que l'enfant dorme avec ses parents a été la norme tout au long de l'histoire de l'humanité, et le reste encore dans de nombreuses cultures. L'idée typiquement occidentale qu'il est nécessaire d'obtenir de l'enfant qu'il dorme le plus jeune possible seul dans une pièce séparée pourrait expliquer, tout au moins en partie, la fréquence des « troubles du sommeil » dont se plaignent les parents de ces pays, cette exigence étant inadaptée aux capacités d'adaptation de l'enfant.

Cosleeping in context : sleep practices and problems in young children in Japan and the United States. S Latz, AW Wolf, B Lozoff. Arch Pediatr Adolesc
Med 1999 ; 153(4) : 339-46. (Mots-clés : sommeil, USA, Japon)

Les enfants doivent-ils dormir avec leurs parents ?

De nombreux professionnels de santé recommandent aux parents de ne pas prendre leur bébé dans leur lit, et de ne pas le faire dormir dans un lit d'adulte. Par ailleurs, de nombreux parents prennent leur enfant dans leur lit tout au moins occasionnellement, et certains auteurs estiment que cette pratique est la norme pour notre espèce, et présente divers avantages. Dans l'ensemble, on peut estimer que les médecins qui donnent des conseils aux parents sur le sujet le font en se fondant non sur des études sérieuses (qui n'existent guère), mais sur des convictions personnelles. Doit-on recommander cette pratique ou la condamner ? Cet article fait le point de la littérature existant sur le sommeil de l'enfant dans le lit parental.

D'un point de vue ethnologique, le fait que l'enfant dorme avec sa mère est une pratique naturelle et courante. De tous les petits mammifères, le petit humain est celui qui est le plus immature à la naissance, et qui a besoin de l'attention la plus importante pour assurer sa survie. Les mammifères ont besoin de contact physique ; des études sur des singes ont amplement démontré l'importance de ce contact, indépendamment de tout aspect nutritionnel.

Des études récentes, effectuées en laboratoire de sommeil, ont montré que le sommeil était qualitativement différent chez les enfants qui dormaient avec leur mère par rapport à des enfants qui dormaient seuls. Les enfants qui dormaient avec leur mère avaient une durée totale de sommeil plus longue, une durée plus longue de sommeil léger, et une durée plus courte de sommeil profond. Dans la mesure où la mort subite du nourrisson (MSN) est en relation avec un trouble du réveil, le fait que l'enfant dorme plus superficiellement lorsqu'il est avec sa mère peut abaisser le risque de MSN.
Par ailleurs, l'enfant passe plus de temps à téter lorsqu'il dort avec sa mère que lorsqu'il dort seul ; de ce point de vue, on peut considérer que le sommeil partagé favorise l'allaitement.

La MSN est responsable de 33% des décès pendant la première année. Certains
ont accusé le sommeil partagé d'augmenter le risque de MSN. Cela n'a pas été retrouvé par les études effectuées sur le sujet. La seule exception est le tabagisme maternel, qui augmente le risque de MSN lorsque l'enfant dort dans le lit parental. Un autre sujet de préoccupation est le risque de suffocation de l'enfant. Une grande étude portant sur les causes de suffocations a constaté que 8% des décès par suffocation était dus au fait que l'enfant avait été étouffé par une autre personne avec qui il dormait.
Une autre étude, publiée en 1999 (Arch Pediatr Adolesc Med) donnait des chiffres alarmants sur le risque d'étouffement par une autre personne (adulte ou autre enfant), et concluait qu'il fallait mettre en garde les parents contre le fait de prendre leur enfant dans leur lit. Toutefois, cette étude présentait des biais majeurs, tels qu'absence de données sur les circonstances du décès ; il est donc presque impossible d'en tirer des conclusions valables ; par exemple, il aurait été très intéressant de savoir quel pourcentage des parents avait consommé des sédatifs ou de l'alcool.
Enfin, pour remettre dans son contexte le risque de suffocation, il faut savoir que le nombre d'enfants décédant pour cette cause est 10 fois plus bas que le nombre de décès par MSN.

Dans l'ensemble, il n'existe aucune donnée scientifiquement démontrée qui permette de recommander ou de décourager la pratique du sommeil de l'enfant dans le lit parental. Par ailleurs, beaucoup de parents et de professionnels de santé estiment que cette pratique permet de répondre optimalement aux besoins physiologiques et émotionnels du jeune enfant. En conséquence, rien ne permet de justifier le fait que de nombreux pédiatres insistent pour que les parents ne prennent pas leur enfant dans leur lit, et n'hésitent pas à les culpabiliser ou à les effrayer s'ils le font. Il est indiscutablement du domaine des professionnels de santé de mettre en garde les parents contre les problèmes qui peuvent se poser lorsqu'ils prennent leur enfant dans leur lit alors qu'ils fument, qu'ils consomment de l'alcool, ou prennent des sédatifs ; il leur appartient aussi d'expliquer aux parents les règles de base d'un sommeil dans de bonnes conditions de sécurité pour le bébé, que ce soit dans un berceau ou dans le lit des parents. Mais prendre l'enfant dans le lit parental est une décision qui appartient aux parents, comme d'autres choix de parentage ; il n'appartient pas aux professionnels de santé de s'élever contre ce choix au nom de leurs convictions personnelles.

Should infants sleep with their parents ? C Kelly. Arch Adolesc Pediatr Med 2000 ; 154.
(Mots-clés : sommeil)

Sommeil partagé


Nous passons environ 1/3 de notre vie à dormir. L'endroit où nous dormons et les personnes avec qui nous dormons sont fonction des cultures et traditions. Pendant l'essentiel de l'histoire de l'humanité, les bébés et jeunes enfants ont dormi avec leur mère. Ce n'est que récemment que, dans les pays occidentaux (Amérique du Nord, certains pays européens), il est devenu normal et souhaitable de faire dormir les jeunes enfants seuls dans leur lit et leur chambre. Dans la plupart des sociétés (67% des 186 cultures étudiées par l'anthropologue J Whiting), la norme est que les bébés dorment auprès d'un adulte, les enfants plus âgés dormant soit avec leurs parents, soit ensemble. Dans aucune des cultures autres que celles des sociétés occidentales, l'enfant ne dort seul tant qu'il n'a pas au moins 1 an. En fait, les pays occidentaux sont les seuls dans lesquels les bébés sont couchés dans leur propre lit, situé dans leur propre chambre.

L'anthropologue Gilda Morelli a comparé les pratiques entourant le sommeil chez un groupe de parents guatémaltèques et un groupe de parents américains.

Les enfants guatémaltèques dorment systématiquement avec leur mère pendant au moins toute leur première année, et ils tètent la nuit à la demande, la mère dormant généralement pendant que l'enfant tète. Certains des bébés américains étaient placés seuls dans leur chambre dès leur naissance ; presque aucun ne dormait régulièrement avec ses parents ; à 3 mois, 58% passaient seuls toute la nuit dans leur chambre, et à 6 mois c'était le cas pour quasiment tous les enfants. Le principal résultat était que les parents américains se plaignaient beaucoup d'avoir à se lever la nuit pour s'occuper de leur enfant. Par ailleurs, les parents américains ritualisaient rapidement le moment du coucher (histoires, berceuses, bain, jouets.), tandis que les parents guatémaltèques laissaient tout simplement leur enfant s'endormir lorsqu'il en avait envie. Lorsqu'on expliquait aux mères guatémaltèques comment dormaient les bébés américains, elles étaient
profondément choquées et scandalisées de voir qu'on laissait des bébés dormir tout seuls ; elles ne comprenaient pas le désir d'intimité et de séparation exprimé par les mères américaines : elles considéraient qu'un contact physique étroit avec l'enfant allait de soit, et faisait partie intégrante des soins à l'enfant. Les quelques parents américains qui prenaient régulièrement leur enfant la nuit dans leur lit le faisaient pour des raisons pratiques (plus facile pour allaiter, moins fatigant). S'ils reconnaissaient que cela induisait aussi un lien plus étroit avec leur enfant, cette pratique était cependant le plus souvent vécue négativement ; les parents pensaient que ce n'était pas une bonne chose, et s'efforçaient de faire en sorte que leur enfant dorme seul dans sa chambre aussi vite que possible. La plupart des parents avaient entendu des professionnels de santé dire que c'était ainsi qu'un bébé devait dormir ; il leur paraissait donc normal de suivre cet avis, et ils étaient persuadés d'agir au mieux des intérêts de leur enfant.

Pourquoi le sommeil partagé est-il important ? Les bébés sont immatures sur le plan neurologique ; leurs rythmes de sommeil seront anarchiques pendant les premiers mois. Ils ne font aucune différence entre la nuit et le jour, passent beaucoup de temps en sommeil paradoxal, et la régulation de leur respiration pendant les différentes périodes de sommeil est beaucoup moins fiable. En dormant près d'un adulte, l'enfant bénéficie de la stimulation que représente la présence de l'autre ; il réagit à ses mouvements, à ses changements de respiration, ce qui l'aide à mettre en place ses propres structures de régulation des fonctions vitales pendant le sommeil.

Tous les travaux récents menés sur le sujet sont unanimes. Il est important que les parents qui ont choisi de faire dormir leur enfant dans une pièce séparée prennent conscience qu'ils agissent ainsi pour des raisons strictement culturelles, et pas du tout pour des raisons biologiques. Et contrairement à ce qu'ils supposent (et à ce qu'on leur répète dans notre société), dormir seul n'est ni normal ni souhaitable pour le jeune enfant.

Sleep with me : A trans-cultural look at the power - and protection - of sharing a bed. MF Small. Mothering, Nov-Dec 1998, 63-67.

Sandra, maman d'Evan, né le 31.03.01, allaité à 100%

http://allaiter.free.fr/presse/temoignages/sommeil.html
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